jeudi 28 mai 2009

Pire que le vent de face

C'est le sable... De Carlos Pellegrini à la route 12, il y a plein de sable et environ 140km. C'est la route 40 puis 41 qui traverse l'esteros (marais). Sur le sable, avec le vélo chargé, la roue s'enfonce jusqu'à la jante. Heureusement, il y a des portions où le sable est moins profond, ou c'est de la terre bien dure. Sinon, pas le choix, il faut pousser, pousser, pousser. Parfois c'est une courte portion, parfois c'est plus long ... Et la transition est souvent brutale... En plus, la roue arrière d'humeur joueuse sur le sable. Elle veux absolument dépasser la roue avant... Tantôt par le côté gauche, tantôt par le côté droit, et même une fois par dessus. J'ai quand même réussi les 55km le premier jour, et 55 le suivant avec une moyenne de 9km/h. Les conditions sont difficiles pour la mécanique, et voila la première casse: l'attache du porte bagage avant a lâché le premier jour. Pas trop grave, pas de réparation, j'ai juste un peu avancé le porte bagage. l'objectif du premier jour: l'intersection avec la route 41. Objectif atteint à la tomber de la nuit. Rapidement, je monte la tente, et je cherche ma frontale, que je ne trouve pas. Les propriétaires de l'hôtel m'ont presser a remballer mes affaires, du coup, je ne sais plus dans quelle sac je l'ai mise. Je fais donc ma cuisine dans le noir absolue, mais mon risotto à l'oignon est plutôt réussi, j'avais faim. Monter et descendre du vélo, parfois plusieurs fois par minutes, ça épuise et ça creuse.

Départ le lendemain vers 9h30, je prendrai mon ptt dej un peu plus loin sur la route. J'avance plutôt bien, peu de sable, je fais ma pause ptt dej, 15min, des chocos pops au café, puis reparts, optimiste et là à peine deux tours de roue et c'est un rayon de la roue arrière qui lache ... forcement, un de ceux de la roue libre... Décharger le vélo, sortir les outils, démonter la roue, démonter le pneu, changer le rayon, remonter le pneu, gonfler le pneu ( ça prend du temps pour atteindre les 4.5bars), remonter la roue, 1h15 top chronos, et 2 voitures qui m'ont dépassées en me demandant si j'avais besoin d'aide... Le plus long c'est le réglage de la tension des rayons ... Enfin, j'arrive a un voile acceptable pour poursuivre. le sable a rapidement refait son apparition, et le reste de la journée ressemblera à la journée de la veille, pousser, pousser, pousser. Je m'arrête dans une ferme sur le bord de la route pour faire le plein d'eau. Le fermier est habille traditionnellement, un ptt bout de causette, et me voila reparti. Il me dit qu'il ne reste qu'une heure de sable et après c'est praticable. J'ai juste oublie de lui demander si l'heure c'est en voiture, a cheval ou a pied... Ça sera le portion ou j'aurai marche le plus... au moins 1h30 pour atteindre un revêtement praticable. Et toujours un bon 30º. Le ciel est clair, je me pose pour le coucher du soleil, et je prends l'option d'une navigation de nuit. Après une bonne plâtrée de pâtes, je m'enroule dans ma bâche pour me protéger de l'humidité, et j'observe le plus beau ciel étoilé que j'ai vu depuis longtemps. La nouvelle lune était hier ou avant hier, donc la seule lumière provient des étoiles ... J'ai essayé de prendre des photos, mais ca n'a rien donné¡ je garderai ca pour moi.

A une heure du mat, je remonte sur mon vélo, à allure réduite, j'adapte la vitesse a la visibilité, et patatras, je m'enlise dans du sable, pas pour longtemps, mais ca ne me rassure pas sur la qualité de la route. Plus loin c'est les cailloux qui me feront descendre du vélo pour pousser un peu plus. Il ne s'agit pas de casser encore plus de matériel. Le paysage change un peu, qqn arbre puis des parcelles de forêts, et enfin la route 12. il est 5h du mat. je suis fatigue, et ne me sent pas l'humeur de partager la route avec du trafic. En 2 jours j'ai croise au maximum 10 voitures. Je me pose pour une sieste de 2heures jusqu'au lever du jour. Une belle journée en perspective, avec un bon ptt dej qui m'attend a Ituzaingo. Mais avant le soleil, un brouillard bien épais. 30 km encore a courir et enfin l'entrée de la ville. Objectif atteint a 9h, et un bon petit dej...

Journée à Ituzango et visite de la centrale hydro-electrique et me voilà reparti le lendemain pour une belle étape de 100km pour rejoindre Posada. Une journée de break, nettoyage réglage du vélo, et demain je reprends la route pour San Ignacio via Santa Ana et les ruines jesuites. Encore 300km avant d'atteindre Iguazu. Et c'est pas de la tarte. 300 km de montes et de descentes...

Au comteur déjà 1066 km !!!

1 commentaire:

  1. Hello Steph !
    C'est donc pas tous les jours des vacances !!! Bonne continuation et ... courage

    Manue

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