jeudi 18 juin 2009

Lomitas, Formosa km 2225



Depuis Asuncion, j'ai traverse Clorinda, juste après la frontiere, c'etait mon objectif du dimanche, un petit 50km, je ne m'arrêterai que pour un plat de pâte, mais je n'ai pas envie de m'arrêter. Pour une fois que j'ai le vent dans le dos, autant en profiter une peu; je repars pour 56km de plus jusque Laguna Blanca. Ici, pas d'hotel, pas de terrain de camping... Le concierge du stade me prete le vestiaire des dames pour la nuit, meme pas besoin de monter la tente. Bon, fo pas preter trop attention aux cadavres de blates et autres insectes en tout genre ecraser sur le sol.


Le lendemain matin, le vent a change de direction... et bien dans l'axe de la route. Pas grave, j'avais prevu une petite étape jusqu'à Espinillo, 35km seulement. Sur ma carte, c'est une ville plus grande que Laguna Blanca, donc je m'attends a trouver un hotel et un cyber. Rien de tout ca, par contre l'acceuil tres agreable. Je me suis arrete dans un ptt magasin pour acheter un soda et une chambre pour la nuit. Finalement, le petit achat a fini autour d'un terere, mate froid, ( le te local) et 2 bonnes heures de discussion. On me conduit dans une maison qui loue une chambre. Là pareil, mon vélo attire l'attention et les questions fusent de toutes parts. Bizarement, en plus des banalites d'où tu viens, où tu vas, depuis combien de temps tu es parti.. j'ai sustematiquement des questions sur ... mes pneus !!! une obsession :-) C'est une mamie qui tient la chambre, et elle a le sens du business. La chambre vraiment pas terrible, mais la ville suivante est à 50km, et la pluie menace, donc elle fera affaire. Ahh les monopoles :-) Qqn heures plus tard, il pleut. Pas trop longtemps, mais bien fort, comme les nuages me le disaient un peu plus tot. Si la route principale est bien asphalte, les rues du village sont en terre. Surprise quand j'ai dû sortir pour aller manger, surfer, dans le noir, une plaque de boue sur 600m c'est pas top. Les villageois sont équipés des jolies botes en caoutchou, moi pas ... Ca fait parti de l'avanture.




Je ne me presse pas trop le lendemain avant de partir, je laisse les routes secher un peu. Le prochain village, Belgrano, est a 50km, j'y prendrai tranquillement mon dejeuner, puis 50km plus loin la destination: General Guemes. Entre Belgrano et Guemes, je passe devant une école. 2 km plus loin un scooter me rejoint. C'est une des institutrices qui me demande de venir raconter mon parcour devant les élèves... Je la suis, mais mon espagnol n'est pas encore au niveua de pouvoir faire des exploits, encore moins de l'improvisation :-). Apres qqn minutes avec les eleves, je passerai un bon 1/4h avec les profs. Je reprends la route, et 5km plus loin, une autre ecole, cette fois les eleves sont en pause, et un des profs m'alpagaie, je m'arrete, et autour d'un maté je reponds toujours aux mêmes questions, du coup mon espagnol paraît meilleur qu'il n'est en réalité. Je me remets en route 15 min plus tard. Depuis le dejeuner, je comptabilise plus de temps de pause que de temps de route. 20km plus loin, la route est baree, les travaux d'asphaltage sont en cours. Le gards qui fait la circulation m'arrete, et c'est reparti pour 10min de question. Finalement, je peux prendre la route. 15min plus loin, les ouvriers qui bossent sur la route m'arrete, et hop encore un salve de questions. La route est maintenant de terre pour les 8 derniers km. Enfin, j'arrive, le temps d'une bonne douche, si j'y survi (cf photo)



Ma traverse du village jusqu'a l'hotel n'a pas passe inapercu, et en sortant de la douche, je retrouve le proprio pour les formalites, l'animateur de la radio locale m'invite le lendemain matin pour une interview. Aller RDV est prix. Le soir je vais manger, en civil, incognito. Et le lendemain, c'est un lever un peu difficile. Je passe rapido au supermarche pour acheter de quoi me faire mon dejeuner (la prochaine ville est loin). Au supermarche l'employe qui pese les fruits, me rappelle que je suis invite a la radio, je peux pas changer d'avis, l'animateur avait déjà fait l'annonce de ma venue. Je ne me degonffle pas, une interview tout en espagnol, et des SMS d'encouragement qui arrivent.

L'acceuil est vraiment excellent. Je regrette d'avoir décliner l'invitation pour l'Asado de la feria, mais j'ai plein de km à avaler encore.

La route vers Ibarreta est superbe, un peu comme l'estero del Ibera, mais sans le sable, une belle route asphalte, juste pour moi.


Et 90 km de plus au compteur, puis 99 aujourd'hui pour arriver à Palmitas. C'est pas loin de la fin de l'asphalte pour le chemin de terre. J'espere qu'il ne va pas pleuvoir, en plus, les prochaines étapes, c'est camping au programme.

2 commentaires:

  1. ola ! Tres beau carnet d'aventure, c'est plus interessant que le pekin express de l'an dernier .. A quand le podcast de l'interview radio ! Bruno.

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  2. Ca y est tu est un homme célèbre!!!
    Merci pour ton blog!!
    Christelle

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